Durant son séjour en Angleterre, Emile a également suivi des cours d’architecture dans une Académie comme il en témoigne dans son CV de 1929 destiné à la SCAB .
Il est intéressant de mentionner par ailleurs qu'en Angleterre pendant la période de la guerre il y avait des solidarités professionnelles qui ont joué.
Par exemple, les médecins, les avocats, les architectes ont pu compter sur leurs collègues anglais.
Emile a-t-il pu en profiter ?
En avril 1915, Ernest Newton, le président du Royal Institue of British Architects obtient du gouvernement "une allocation aux architectes belges et à leur famille" !
Des architectes belges comme Eggerickx qui sera plus tard l’architecte de la cité jardin à Watermael Boitsfort, a donné cours à Londres.
Concernant les autres membres de la famille de Boelpaepe
Il n'y a évidemment plus de survivants pour nous raconter leur vie et j'ignore si leurs descendants possèdent des documents (peut-être la famille Reper ou Corinne De Boelpaepe).
Mais ce qui est certain, c'est que revenus au pays, les De Boelpaepe furent des anglophiles convaincus !
A chaque Noël, la famille réunie ne manquait pas d’organiser une grande farandole qui s’égaillait dans toute la maison rue Joseph II, en chantant " To Tipperary " à tue-tête.
Il s'agissait du chant de marche des troupes britanniques, qui traite du thème de
la " Nostalgie d'un irlandais se trouvant à Londres".
Il fut composé en 1912.
Ce chant devint populaire pendant et après la première guerre mondiale.
Ce moment de la fête de Noël était magique pour Reine et son petit cousin Robert !
Et comme nous l’avons déjà dit, les De Boelpaepe restèrent en contact épistolaire avec les familles Dolby et Johns jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale et l'un des fils Dolby vint rue Joseph II à la Libération.
Contexte historique concernant les réfugiés belges en Angleterre
Cela ne s'est pas toujours aussi bien passé pour tous les réfugiés, car l'hospitalité s'envisage toujours pour un temps limité or la guerre va durer 4 ans ! Je me réfère à nouveau à l’ouvrage de M. Amara.
"L'équilibre des familles d'accueil est rompu !
Il n'est pas facile de vivre non plus avec des personnes qui tombent dans la dépression (de nombreux belges ont le mal du pays).
La cohabitation est révélatrice des différences sociales et culturelles entre les deux peuples.
S'ajoute le problème de la langue.
Les habitudes alimentaires sont aussi différentes ainsi que les habitudes en matière d'hygiène.
Les Anglais ont des théories hygiénistes très pointues (sport, bains quotidiens, dormir avec la fenêtre ouverte etc etc )".
"Les Belges disent que les Anglais les exposent à de dangereux coups de froid ! "
"Pour les Anglais, les Belges ignorent les règles de bonne conduite à table.