Albertine - Architecte - Architecture coloniale - Art déco Bruxelles - Berchem Saint Agathe - Biographie - Curriculum vitae
Emile De Boelpaepe - Exode belge en Angleterre - Fonctionnalisme - Modernisme - SCAB - Saint Luc Bruxelles - Swindon
lbertine & Conseil de l'Ordre
-Connaître exactement la situation et ses causes
-Déterminer les bases élémentaires d’une reprise
-Créer un " Conseil Supérieur du Bâtiment "pour préparer cette reprise l’orienter et la soutenir de façon à satisfaire le plus grand nombre et ainsi résorber le maximum de chômage tant intellectuel que manuel". Ce Conseil serait le lien permanent et effectif entre l’Etat et l’Initiative Privée. La composition de ce Conseil devrait être restreinte et comprendrait dans une proportion égale des architectes, des ingénieurs et des entrepreneurs et non pas des fonctionnaires mais des techniciens indépendants, recrutés dans le secteur privé dont ils sont d’ailleurs les représentants. Toutefois la présidence de ce Conseil serait confiée à un délégué du Gouvernement afin de maintenir le contact entre ce dernier et le C.S. Celui-ci assurerait en quelque sorte la coordination de l’initiative privée dans le domaine du bâtiment et constituerait, pour le gouvernement, un collaborateur discret mais précieux dans la lutte contre le chômage.
Son action peut se résumer principalement en quelques mots : redonner au bâtiment ce qui fut sa force de tous temps : la qualification d’une " valeur-or " et d’un placement de " bon père de famille ". Accessoirement le CS serait à disposition du Gouvernement pour le conseiller dans le choix et l’opportunité de certains travaux publics afin d’éviter que ceux-ci ne viennent contrarier l’initiative privée "
Emile De Boelpaepe
Malgré l’intérêt certain que le projet d’EDB avait suscité, il ne vit malheureusement pas le jour.
En effet, à la fin de l’été 1939, la tension internationale était à son maximum.
Quant au bourgmestre Adolphe Max, il mourut le 6 novembre 1939.
Finalement le complexe de l’Albertine que nous connaissons aujourd’hui fut érigé entre 1954 et 1965 sur l’Ancien Mont des Arts.
Dans "La Nation Belge"
Dans un long article figurant dans" la Nation Belge " daté du 2 août 1939, et intitulé
" La Solution de l’Albertine : l’architecte De Boelpaepe préconise, comme emplacement, le parc de Bruxelles " - Emile développe les nombreux arguments défendant.
Son projet. Y figure aussi une vue en plan dudit projet.
Parmi les arguments très sérieux, il est amusant de relever ceci :
" En ce siècle de l’aviation et vu à vol d’oiseau, le coup d’œil serait particulièrement émouvant ! D’autre part, au double point de vue artistique et technique, cette forme permettrait par son originalité de réaliser une œuvre grandiose, belle et variée, excluant la monotonie déprimante de certains monuments de pareille envergure "
" Mais il s’agit de faire fi de toute mesquinerie administrative ou autre, d’intérêts particuliers, de sentimentalité hors de saison dès qu’on touche à quelque chose qui existe, de certaines servitudes ou autres objections dont l’origine se situe soit dans un lointain passé ou dans un parti pris systématique.
Si d’autres invoquent que c’est un endroit historique nous leur rétorquons que là-même se trouve la raison de notre proposition, puisque nous demandons, comme une chose due, que l’emplacement soit symbolique !
Enfin pour les usagers de la bibliothèque, étudiants et autres, peut-on imaginer un endroit central plus indiqué, plus agréable, plus enclin à la méditation et si nous laissons parler le poète plus idyllique !
Et que dire de la situation en cas de manifestations patriotiques, sinon qu’elle est unique !
Terminons en souhaitant qu’on en finisse;…en chargeant les hommes de l’art de l’exécution et en se plaçant sur le plan élevé indiqué par celui même qu’on veut glorifier et qui, en faisant l’acte solennel de 1914, n’a pas hésité, discuté ni "mesuré" son abnégation !"
Emile De Boelpaepe
Le Conseil Supérieur du Bâtiment
En 1939, la situation économique en Belgique est très préoccupante.
Le chômage est important notamment dans le bâtiment. Or comme dit le proverbe : " quand le bâtiment va, tout va … ",
or le bâtiment ne va plus !
Le quotidien " La Nation Belge " du 17 novembre 1939 (voir page suivante) dans sa Tribune Libre donne la parole à " une compétence " Emile De Boelpaepe, qui préconise la création d’un " Conseil Supérieur du bâtiment " .
Voici ce qu’écrivait Emile :
" Dans la situation toute particulière où se trouve la Belgique – en ce dramatique déclin de 1939 – tout le monde est d’accord pour préconiser la reprise du travail comme une nécessité première… Dans cet ordre d’idées, nul ne contestera l’influence prépondérante du bâtiment sur l’économie Nationale; une Commission interministérielle économique de coordination a été installée et il faut s’attendre sans doute à une reprise de travaux publics.
.( toutefois) . On ne peut raisonnablement exiger de l’Etat qu’il résorbe le chômage à lui seul. Il doit au contraire, pouvoir compter sur l’initiative privée afin que celle-ci y contribue largement. Il y est d’autant plus intéressé que l’initiative privée représente pour lui un rapport et non une charge.
Dès lors se pose, à priori, la question : Comment faire "donner" l’initiative privée ? Pour arriver à ce résultat il faut 3 choses :
Dans "La Libre Belgique du 27/08/39"
Dans la " Libre Belgique " du 27 août 1939, intitulé " L’Albertine au Parc ? "
un article est consacré à E. De Boelpaepe :
" …Or voici que l’architecte De Boelpaepe propose au Parc de Bruxelles de recevoir la Bibliothèque envisagée comme un monument de gloire au roi Albert Ier. C’est un endroit silencieux, ce qui convient à une bibliothèque, séjour de l’étude et de la calme érudition; c’est un endroit situé au cœur même de la ville, donc aisément accessible à tous.
Là, point d’expropriations. Ce ne serait pas non plus un lieu rentable qu’on soustrairait à la taxe. Et ... la Ville de Bruxelles aurait toutes raisons que son parc s’illustrât d’un Palais du Livre où se joindrait une aussi illustre mémoire.
Le Palais Royal s’élève à quelques pas de là, séparé par la Place des Palais, en face, écho profond et accordé à la figure glorieuse qu’on évoquerait devant lui.
La forme choisie serait symbolique. Elle représente un A, ce qui ajouterait à l’émotion ressentie, si l’on y entre et prêterait tout son sens au geste qu’a voulu faire la Belgique en élevant ce mémorial à la fois illustratif et utile.
Si vous vous penchez sur le plan ci-joint, vous remarquerez comment la bâtisse est destinée à usurper très peu sur la surface de ce parc public…
L’idée qui a présidé à cette conception c’est de mettre à couvert, sous le sol et profondément les trésors sans prix qu’abritera l’Albertine.
Songeons aux périls aériens de la guerre et n’oublions point ce qui a eu lieu dernièrement en Espagne.
L’essentiel du bâtiment étant à l’abri des bombes dans les sous-sols, le rez-de- chaussée sera réservé aux lecteurs, aux travailleurs de la pensée …
Il a semblé aussi au créateur de ce plan que toutes ces raisons et bien d’autres militaient en faveur de sa conception qu’il a voulue aussi ménagère des deniers publics".
Articles de presse consacrés à ce projet d’Emile :
’ Albertine :
En 1939, le gouvernement belge – catholique-libéral de Pierlot – annonce une nouvelle consultation relative à la construction d’une Bibliothèque Royale qui serait en même temps un Mémorial à la gloire d’Albert Ier, le Roi Chevalier.
Ce projet avait pour nom : l’Albertine.
Les projets antérieurs, installant la Bibliothèque au Botanique puis au Mont des Arts faisaient naître des réticences. Dans le deuxième cas, il fallait envisager des expropriations et des démolitions et cela avait un coût important.
C’est alors que le 30 août 1939, Emile De Boelpaepe adressa une lettre au Bourgmestre Adolphe Max, Bourgmestre de Bruxelles et Ministre d’Etat :
930-1940
